Continuité éducative : l’Unaf auditionnée par l’inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche

Le 14 juin 2022, la Présidente de l'Unaf, Marie-Andrée Blanc, et Patricia Humann, coordonnatrice du pôle "Ecole - Petite enfance - Jeunesse" ont été auditionnées par Antonella Durand, Isabelle Delaunay et Eric Fardet, de l’inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche sur le sujet de la continuité éducative.

Activités de motricité à l'école

La continuité éducative est, entendue par la mission, comme la recherche de la « meilleure articulation entre le temps scolaire et le hors temps scolaire, au profit d’objectifs cohérents mais éventuellement différents des seuls apprentissages référencés aux programmes scolaires ».

Pour l’Unaf, si l’on s’appuie sur l’étude réalisée en 2018 par le cabinet Eexiste pour la CCMSA et Familles rurales, les liens des accueils de loisirs sans hébergement -ALSH- avec les acteurs de l’éducation nationale sont faibles :

  1. La continuité éducative évoque surtout la proximité des lieux écoles / ALSH / familles 

La grande majorité des couples sont bi-actifs. Être bi-actif, c’est nécessaire pour pouvoir payer un loyer (mettre un toit au-dessus de la tête des enfants), et pour que l’égalité professionnelle femme / homme progresse. Pour cela, il est essentiel que les parents puissent travailler. Ils ne peuvent pas aller chercher un enfant à 16h30 pour l’amener dans un centre de loisirs.

Le plus important c’est donc que les activités périscolaires se déroulent à l’école ou sur des lieux proches.

2 Évocation de la continuité éducative dans le Plan de la Ministre El Haïry en février 2022

Dans le plan « Pour un renouveau de l’animation en accueils collectifs de mineurs », on évoque le renforcement de la complémentarité éducative dans les territoires.

On est donc sur la complémentarité et non sur la continuité.  « En matière de complémentarité éducative territoriale, il vise d’une part, à soutenir les collectivités dans leur gestion des accueils collectifs de mineurs et, d’autres part, à enrichir le dialogue entre l’école et le périscolaire. »

« Au niveau local, la participation des directeurs périscolaires sera encouragée dans les conseils d’école, aux côtés du Maire ou de son représentant, et une réunion trimestrielle sera organisée entre le directeur d’école, le directeur périscolaire et les représentants des parents d’élèves. »

L’Unaf est tout à fait favorable à cette coopération écoles / périscolaire / extrascolaire, cette « ambition éducative partagée avec l’école. »

3.      Continuité éducative avec les parents

L’Unaf est bien-sûr favorable à la notion de continuité éducative avec les parents au sens de la participation des parents au projet pédagogique de l’ALSH, dialogue entre animateurs et parents … « passer d’une dynamique de consommation à une dynamique de co-éducation ».

De même, si pour l’Unaf, les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants, et non l’école, elle est favorable à un renforcement du dialogue de l’école avec les parents, comme le montre son implication dans l’animation des « espaces parents ».

4.      Concernant le péri et extrascolaire, les préoccupations des familles concernent par ailleurs :

–         Le prix des ALSH :

Selon l’étude « Familles rurales » CCMSA : 87% des ALSH font un prix en fonction du quotient familial. Il reste donc 17% des ALSH qui sont potentiellement à un prix « inégalitaire » pour les familles. Mais les ALSH reste couteux pour les familles : « beaucoup pense en effet que le coût d’accès aux ALSH peut représenter un frein pour certaines familles ».

L’Unaf préconise une subvention type PSU (Prestation de Service Unique) pour les ALSH. A la place de la PSO (Prestation de Service Ordinaire) une PSU qui pourrait mieux financer les ALSH et homogénéiser les prix.

–         Activités proposées par les ALSH

Elles doivent capter les enfants sans les lasser.  Les activités doivent être variées : sport, arts plastiques, jeux libres, musique…

La qualité des intervenants reste une question prioritaire. Aujourd’hui, l’on note des problèmes de recrutement à résoudre, un coût du BAFA (autour de 1000 e) trop élevé …

–         Développer les ALSH

L’Injep pointe que 1 commune sur 3 dispose d’un accueil de loisirs sur son territoire, soit 32 000 lieux d’accueil et 2,75 millions de places ouvertes

9 écoliers sur 10 sont scolarisés dans une commune bénéficiant d’un ALSH. Il existe 1 place pour 3 écoliers en périscolaire.

Il manque surtout des places pour les plus de 14 ans : (5% des places).

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